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A l’initiative de Lapierre Cycles et avec le soutien de Salomon, Picture, Odonata et POW, nous avons réuni 20 marques adhérentes pour une concertation sur l’empreinte environnementale des athlètes et ambassadeurs de marque. 

En ressortent 2 premiers engagements clés que le collectif va adresser sur l’année : 

  • Engager ensemble athlètes et les marques :
    • grâce à des guidelines outillés pour mesurer/réduire/compenser/prendre la parole
    • grâce à un parcours de formation pour les athlètes et marques pour accompagner l’engagement.
      Livrable guideline et 1ère session du parcours de formation en Q3 2024
  • Engager ensemble athlètes, marques et organisateurs d’évènements, fédérations, compétitions
    • grâce à un temps d’échange sur le futur des pratiques « en compétition » avec les marques, les athlètes et les organisateurs
      Temps d’échange organisé en S2 2024

L’influence des athlètes et ambassadeurs de marque 

Comme nous l’ont rappelé Florian Palluel, Sustainability Manager chez Picture Organic Clothing et Paulin Liandrat, Team Manager chez Lapierre Cycles, le pouvoir d’influence des athlètes est aujourd’hui à son apogée. Sur le diagramme ci-dessous, nous pouvons constater que les personnes les plus influentes entre 1970 et 2023 sont des sportifs·ves. 

Diagramme d'influence des sportifs et sportives

(source : Pantheon.world)

Lors de son intervention, Antoine Pin de Protect Our Winter (POW) France met en lumière une évidence : “les personnes qui dépendent de la nature et du climat [les athlètes oudoors dans ce cas] pour vivre, ne peuvent pas être les derniers à prendre la parole sur des sujets d’environnement ». Salomon, l’a d’ailleurs bien compris en faisant de l’empreinte environnementale de leurs athlètes un sujet à part entière. Depuis 2021, la marque calcule l’impact carbone de tous leurs athlètes internationaux et met en place une charte “Salomon Sport Pledge” pour soutenir les athlètes vers plus de responsabilité avec 3 engagements : 

  1. Mesurer l’empreinte carbone de leurs déplacements
  2. Réduire cette dernière si c’est possible de le faire
  3. Compenser l’empreinte carbone en finançant des projets à impacts

Les questions des marques sur l’empreinte environnementale des athlètes

Dans quelle mesure les marques peuvent accompagner leurs athlètes vers plus de responsabilité ? Comment faire de la relation marque/athlète un partenariat vertueux à impact positif ? 

Cette matinée d’échange entre marques, intervenants et avec l’aiguillage de Thomas Delfino, snowboardeur professionnel et engagé, a permis de soulever des points de blocages et d’apporter des directives. 

Florian et Paulin ont alors repris le triangle de l’inaction, un concept qui permet de mettre en lumière les entités impliquées, leurs raisonnements et ainsi de travailler sur les solutions qui pourraient être apportées.

Triangle de l'inaction sur l'empreinte environnementale des athlètes
Le compte rendu et les présentations de la matinée sont accessible sur MyOSV, notre plateforme dédiée pour tous nos adhérent·es. 

Inventer de nouveaux imaginaires 

Les marques en sont conscientes : pour aller vers plus de responsabilité de la part de leurs athlètes, il faut inventer de nouveaux imaginaires. En ce sens, elles se doivent de mettre en lumière des athlètes et des projets qui repensent les codes de leurs sports. Car allier performance, beauté, et environnement c’est possible. 

Bruno Bertrand, Alpine Sport Marketing Manager chez Salomon, apporte son témoignage sur le sujet : “c’est primordial de soutenir des projets comme la série Conscience de Gaëtan Gaudissard ou les 14×2000 des Beauges de Fabien Maierhofer”. 

C’est d’ailleurs ce que rappelle Thomas Delfino en incitant les marques présentes à “financer des expéditions moins ‘wahou’ mais tout aussi intéressantes et qui mettent en lumière de belles aventures”. 

“ Je refuse parfois des projets parce que parcourir 15000km pour aller faire du snowboard, aujourd’hui, ça n’a pas de sens pour moi. Du moins pas en avion. Si on veut respecter les accords de Paris, il faut se limiter à un vol long courrier tous les 10 ans (sources : Greenpeace). Hier, on n’avait pas toutes ces données et si je prends la parole sur le sujet j’aimerais qu’on regarde ce que je fais aujourd’hui.” – Thomas Delfino

C’est là aussi l’occasion de mettre en lumière la situation délicate dans laquelle peuvent se trouver des athlètes qui décident de prendre la parole sur des sujets d’environnement. Ils sont souvent confronté·es à un jugement de leurs actions. 

De fait, les questionnements des marques sur l’empreinte environnementale des athlètes et ambassadeurs ne peut pas reposer entièrement sur l’épaule des athlètes, il est nécessaire de mettre en place un accompagnement et des directives communes. 

Comment aller plus loin ? 

En passant à l’action ! Les marques du collectif vont co-construire les 2 engagements  identifiés. N’hésitez pas à contacter guillaume@outdoorsportsvalley.org si vous souhaitez vous impliquer et que vous n’étiez pas présent le 25 janvier dernier.

Sinon, quand le parcours sera disponible, en engageant vos athlètes et team manager dans cet accompagnement!