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Les 5, 6 et 7 Février derniers se tenait à Paris la Global Sports Week. Rassemblant les acteurs et décideurs du sport, cet événement est destiné à échanger et nourrir les réflexions du secteur sur les évolutions majeures à engager dans la perspective des Jeux Olympiques de Paris et de leur suite. OSV était associé à cette manifestation comme partenaire institutionnel. Nous avons donc pu suivre cet événement et vous en rapporter les points marquants.

LE CADRE ET L’ORGANISATION

La manifestation avait lieu au Carrousel du Louvre, lieu exclusif et emblématique de la Capitale qui évoque plus le luxe et la culture que les stades ou les playgrounds. Le lieu regroupait une grande salle de conférence, des stands thématiques de sponsors (adidas, BPCE, EDF…) et des espaces de pitch et de rencontre.

Avec 1000 personnes présentes pour 2400 inscrites, les participants venaient d’horizons différents : Sports Business (agences, stades, organisateurs), institutions, fédérations et athlètes ainsi que quelques marques avec semble-t-il une faible présence de la distribution.

Les mots d’ordre de la Global Sports Week étaient « Shake » (secouer), « Shape » (Imaginer), et « Share » (partager). Les deux jours combinaient conférences, séances de pitch de start-up ou d’innovation, ateliers thématiques et moments de networking.

Les ambitions de l’événement :

– Éclairer sur le rôle et l’influence majeure qu’a le sport sur la culture et la société,

– Mettre l’accent sur les changements à opérer pour mettre en œuvre une économie du sport innovante et durable pour le monde et les générations à venir.

Les acteurs clés de la Global Sports Week étaient les « Young Sports Makers ». 50 jeunes venus du monde entier qui, tout au long des conférences, ont interagi avec les intervenants, posé les questions clés pour finalement apporter leurs conclusions. C’est donc, avec un regard rajeuni, que sont ressorties les conclusions majeures qui doivent éclairer le monde du sport sur la gestion de son avenir.

SUR LE FOND

La GSW2020 avait pour objectifs de répondre aux défis des 5 changements (« shift ») que doit opérer le monde du sport :

#lifestyleshift = L’ère du sport encadré est révolue, chacun veut accéder facilement et librement à la pratique sportive (hors club). Au-delà du dépassement physique, le sport est vu comme LE moyen de rassembler les gens pour vivre une émotion, partager une atmosphère. Le sport sort du stade, s’urbanise et devient aussi un moyen d’expression culturelle.

  • Sport in cities : creativity needed
  • Let’s mix sport and culture
  • Change is a lifestyle

#climateshift: le réchauffement climatique est une préoccupation centrale prise de plus en compte par chaque partie prenante. Les organisations présentent la RSE comme partie intégrante de leur vision/stratégie. Même si ils annoncent tous des engagements forts (adidas : chaussure recyclable, Formule 1 : événements sans plastique, Wimbledon : neutre en carbone en 20xx…), les solutions mises en œuvre ne remettent pas encore en cause leur raison d’être. Le plus souvent le changement provient de la pression des salariés en interne mais il est nécessaire que le management prenne le leadership pour passer à l’action. Finalement, les athlètes semblent être les meilleurs influenceurs pour faire changer les comportements des pratiquants et des marques. Message du CIO :  » Vous avez le pouvoir pour agir contre le changement climatique »

  • Sport actors are great advocate
  • Sporting brands reinvent their model
  • Events set the example for impact

#powershift: La gouvernance du sport était jusque-là aux mains des fédérations. Aujourd’hui, différents acteurs jouent un rôle important. Par exemple, les médias (via le numériques) changent les logiques de diffusion. En effet, grâce au levier des médias sociaux les athlètes deviennent des entrepreneurs (community management, gestion des revenus liés à son image…). 

  • Sport is a society changer
  • Stronger influence of athletes
  • …and fan decide

#datashift: la maitrise des données et la collecte des datas deviennent des éléments essentiels. Les clubs voient de plus en plus la pratique sportive comme une science et s’appuient sur des outils statistiques pour entraîner et minimiser les blessures. La data enrichit la « fan experience » : les spectateurs d’événements sont vus comme des clients qui doivent être dans les meilleures conditions pour consommer (confort des stades, accès aux services d’hospitalité, accès aux stars et autres infos). Les e-sports se nourrissent du sport pour enrichir leur contenu et leur technologie peut aider à améliorer l’expérience et l’entrainement des « vrais » sportifs.

  • New experience through data
  • More pleasure and more control
  • Data to serve goals

#equalityshift: de plus en plus de pratiquants/consommateurs se voient comme des activistes (du développement durable, de l’égalité homme/femme) et les marques/événements de sport doivent se positionner avec des réponses concrètes. Les institutions sont à la traine pour porter ce message. Enfin, les efforts pour utiliser le sport comme un outil réduisant les inégalités doivent être portés sur ceux qui font le sport de demain : les enfants. Le mouvement sportif prend conscience qu’il peut changer la société.

  • All participants to be encouraged
  • Keep facility access in mind
  • All minorities to be considered

Un événement qui indique les grands changements à l’œuvre et les chantiers que le monde du sport doit entreprendre. Si la Global Sport Week parait un peu « parisienne » et Sport Busines, elle est riche d’enseignement. L’industrie outdoor qui doit s’ouvrir aux attentes et questions d’une société jeune et urbaine peut et doit apporter des réponses. Notre angle de vue et nos expériences sont des contributions que nous nous devons d’apporter pour opérer ces « shift » attendus…Rendez-vous lors des prochaines éditions.

GLOBALSPORTSWEEK.COM